jeudi 16 novembre 2023

Cercle Léon Trotsky, 25 novembre 2023 : Moyen-Orient - Israéliens et Palestiniens dans le piège sanglant créé par l'impérialisme

 


Moyen-Orient : Israéliens et Palestiniens dans le 

piège sanglant créé par l'impérialisme

CERCLE LÉON TROTSKY
 Samedi 25 novembre 2023 à 15h00

Salle de la Mutualité, 24 rue Saint-Victor, Paris 5e

Participation aux frais : 3 euros


IDF Net Service – Argenteuil et Bezons : en lutte !

https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/11/15/idf-net-service-argenteuil-et-bezons-en-lutte_727659.html


Depuis le 8 novembre, des travailleurs de la société IDF Net Service s’organisent pour s’opposer à la décision de leur patron de les licencier. Jusque-là, ils étaient 48 à faire le ménage dans les parties communes des immeubles du bailleur social Argenteuil-Bezons Habitat.

Le donneur d’ordres, ABH, a décidé de changer de prestataire et confie le travail à une nouvelle société, EDS groupe Labrenne, ainsi qu’à une association d’insertion. Les deux nouveaux prestataires refusent de reprendre 28 des 48 salariés d’IDF Net Service. Pour justifier leur position, ils ont mis en avant plusieurs raisons, qui non seulement n’ont pas convaincus les travailleurs concernés mais les ont décidés à prendre leurs affaires en main pour se faire respecter.

Refuser leur réembauche au motif de laisser la place à une association d’insertion revient à condamner les uns au chômage sous le prétexte d’en remettre d’autres au travail. Tout le monde à besoin de travailler ! Quant au groupe Labrenne, il prétend qu’il ne peut pas reprendre ceux qui ne sont pas en règle, ni ceux qui ont des arrêt maladie dépassant les quatre mois. C’est un comble : tous ont effectué ce travail depuis plusieurs années, presque vingt ans pour le plus ancien, et tous savent que le rythme imposé use les corps avant l’heure. Reprocher aux travailleurs de ne pas être en règle est une mauvaise blague, quand cela dépend de la responsabilité du patron et qu’ils ont des fiches de paye attestant du paiement de cotisations sociales.

Quant au bailleur pas si social, de la même façon qu’il se désintéressait des conditions de travail, il déclare maintenant que le ménage de ses immeubles ne fait pas partie de ses responsabilités. Qui peut y croire ? C’est donc pour lui rappeler ses responsabilités qu’une vingtaine de travailleurs d’IDF Net Service ont manifesté à deux reprises devant le siège d’ABH. Ils y ont rencontré les gardiens d’immeuble, en colère car leur direction veut leur imposer de payer les fluides, le gaz et l’électricité des logements de fonction.

Cette rencontre-retrouvailles a été l’occasion d’échanger sur leurs problèmes communs, ce qui tombe à pic car beaucoup ont le sentiment que la direction d’ABH veut leur imposer le ménage en plus. Les travailleurs d’IDF Net Service ont aussi distribué largement un courrier aux locataires pour les informer de leur lutte. Pour l’instant, rien n’est réglé. Mais tous ont le sentiment de s’être fait entendre et d’avoir marqué des points.

LUTTE OUVRIÈRE BULLETIN BEZONS Z.I. Le 13/11/2023

 


CONTRE L’ANTISÉMITISME, LE RACISME ET LA XÉNOPHOBIE, ET CONTRE LES DIRIGEANTS DE LA BOURGEOISIE QUI LES ATTISENT ! 

Yaël Braun-Pivet, la présidente macroniste de l’Assemblée, et Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, qui ont appelé à manifester contre l’antisémitisme, se sont dits « heureux » et « rassurés par ce sursaut républicain ». 

Le Pen et le Rassemblement national sont, eux aussi, très heureux de « l’excellent accueil » qui leur a été fait. Un peu moins heureux et très gênés de manifester avec l’extrême droite, les dirigeants écologistes, du PS et du PC, se sont quand même, eux aussi, félicités de l’événement. 

Alors, oui, le petit monde dirigeant est satisfait : son opération politicienne est réussie ! 

Bien sûr, beaucoup de manifestants étaient là sincèrement, sans arrière-pensée, pour affirmer leur solidarité avec leurs proches, amis ou voisins de confession juive. Pour redire leur attachement au combat contre l’antisémitisme et, pour certains, contre tous les racismes. 

Le malheur, c’est que cette manifestation ne fera pas reculer l’antisémitisme d’un pouce. Elle s’inscrit dans une campagne de propagande révoltante qui pourrait au contraire attiser les haines communautaires S’il s’agissait de s’unir derrière des valeurs universelles, pourquoi les organisateurs ont-ils seulement dénoncé l’antisémitisme ? 

Pourquoi ne pas dénoncer aussi les provocations et les agressions contre les musulmans ou les Arabes, que ni le gouvernement ni les médias ne se soucient d’ailleurs de recenser ? 

S’il s’agissait d’exprimer sa solidarité avec les victimes de la guerre israélo-palestinienne, pourquoi n’évoquer que les victimes et les otages israéliens ? Pourquoi ne pas dénoncer le massacre de masse qui continue en ce moment même à Gaza et fait, chaque jour, des centaines de morts supplémentaires ? 

Ce parti pris pour le gouvernement israélien et cette façon de nier l’oppression fondamentale dont sont victimes les Palestiniens sont insupportables. Pire, cela va de pair avec une propagande contre les musulmans et les immigrés, accusés d’être des antisémites et des terroristes en puissance. 

Si Le Pen a d’ailleurs tant tenu à manifester, c’était aussi pour faire entendre cette petite musique anti-arabe. Oui, l’antisémitisme est un fléau à combattre. La haine des Juifs fait partie des pires saletés que continue de véhiculer la société capitaliste en crise. « L’antisémitisme est le socialisme des imbéciles », fustigeait en son temps le socialiste allemand August Bebel, à propos de ceux qui assimilaient les capitalistes et les banquiers aux Juifs. 

Au 19e et au 20e siècle, de la Russie tsariste à la République française, ces préjugés attisés par l’extrême droite ont été utilisés par tous les gouvernants pour détourner la colère populaire et assurer leur domination. Ils servirent à Hitler pour conquérir le pouvoir. 

Dans ces années 1933-1939, quand fuir l’Allemagne nazie était devenu, pour les Juifs, une question de vie ou de mort, les États-Unis et les prétendues démocraties leur fermèrent les portes parce qu’ils avaient une politique anti-immigrés et faisaient eux aussi dans l’antisémitisme ! Pendant la guerre, Hitler perpétra le plus important génocide du 20e siècle en exterminant six millions de Juifs. L’État français prêta son concours à cette barbarie en livrant 75 000 Juifs aux nazis. 

Dans ces années-là, ce fut l’honneur du mouvement ouvrier révolutionnaire que de combattre l’antisémitisme, comme il luttait contre le racisme et la xénophobie. Il faut continuer ! 

Les Juifs ne peuvent être confondus ni avec les capitalistes ni avec les assassins qui gouvernent Israël. Les Palestiniens ne peuvent pas être assimilés au Hamas, de même que les travailleurs d’ici ne sont pas identifiables à Macron. 

Partout, dans tous les peuples, il y a des exploités et des exploiteurs. Et partout, il y a des travailleurs qui se battent contre leurs propres dirigeants et exploiteurs. C’est en faisant de tous ces combats une lutte pour chasser la grande bourgeoisie du pouvoir, c’est-à-dire renverser le capitalisme, que les travailleurs s’uniront pour changer leur sort et jetteront les préjugés racistes et moyenâgeux dans les poubelles de l’histoire. Aucune unité ni solidarité avec ceux qui nous dirigent et nous exploitent en divisant la classe ouvrière et en dressant les peuples les uns contre les autres ! Unité et solidarité de classe entre travailleurs de tous les pays et de toutes origines !

 Nathalie Arthaud 

 LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 13/11/2023 

CONTRE LA MONTRE Chez Yvel, tout le monde voit le sale coup venir. La direction du groupe est venue des PaysBas pour tenter de nous rassurer mais elle n’a répondu à aucune des questions des délégués. La seule chose qui est sûre, c’est qu’il faut se préparer à l’action collective. A REFAIRE Vendredi dernier, on a tous arrêté le boulot 1/2h plus tôt pour se réunir, discuter et démêler les embrouilles de la direction sur l’avenir d’Yvel. C’est une bonne habitude à prendre et à renouveler.

 FAUT MONTER LE SON Le directeur d’Yvel est en arrêt depuis des semaines. Du coup, à Bezons, plus personne à qui demander les augmentations de salaire pourtant indispensables. La direction de Hollande étant plus loin, il va falloir le dire plus fort. 

GAZ PAS HILARANT Chez Tencate, en ce moment, les fumées et les odeurs émanant de la combustion du polypropylène sont particulièrement fortes dans l’atelier surtout vers la tour. La direction n’a pas l’air de s’affoler... qu’elle ne compte pas sur nous pour venir bosser avec le masque à gaz. 

AUTOTEST Ce problème n’est pas nouveau. Il y a d’ailleurs déjà eu des contrôles… mais comme par hasard on n’a jamais eu les résultats et personne ne sait ce qu’on respire. Si les résultats étaient bons, à coup sûr, on le saurait déjà. 

UN BAILLEUR PAS TRÈS SOCIAL Les travailleurs de la société IDF-Net-Service qui font le ménage des parties communes des immeubles d’Argenteuil-Bezons-Habitat sont en grève contre le licenciement de la moitié d’entre eux. Ils ne veulent pas se laisser sacrifier, ils ont bien raison. 

QUAND LES IMMIGRÉS SONT LA CIBLE, TOUTE LA CLASSE OUVRIÈRE EST VISÉE ! La droite majoritaire au Sénat a voté de réserver les allocations familiales à ceux qui habitent en France depuis plus de 5 ans. Cela vient après d’autres mesures anti-immigrés comme la suppression de l’Aide médicale d’État. Cette loi vise à rendre la vie encore plus dure aux étrangers. Le climat anti-immigrés qu’elle encourage est un poison pour toute la classe ouvrière. Dans les ateliers, sur les chantiers, les travailleurs français et immigrés, avec ou sans papiers, travaillent au coude à coude. Alors face à la surenchère réactionnaire, une seule classe ouvrière !

 BANGLADESH : LA LUTTE CONTINUE Au Bangladesh, le mouvement des ouvrières et ouvriers du textile a obligé l’État à annoncer une augmentation du salaire minimum de 56 %, le portant à 104 euros par mois. Mais face à l’inflation, les travailleurs exigent un minimum de 190 euros. Le gouvernement leur envoie ses forces de répression et les patrons ont fermé des centaines d’usines pour essayer de saborder le mouvement. Mais les ouvrières et ouvriers tiennent bon. Leur détermination est un exemple à suivre ! 

CHASSE AUX MÉDECINS ET AUX MALADES Dans le Tarn, neuf médecins ont été convoqués par la Caisse primaire d’assurance maladie, pour avoir prescrit trop d’arrêts maladie. Ces procédures sont impulsées par le gouvernement dans sa recherche d’économies sur la santé des travailleurs, au point d’accuser les salariés de prendre des arrêts « de complaisance ». Pression sur les malades et leurs médecins, subventions sans contrôle pour les patrons : on sait de quel côté penche la complaisance de l’État ! 

MOYEN-ORIENT : ISRAÉLIENS ET PALESTINIENS DANS LE PIÈGE SANGLANT CRÉÉ PAR L'IMPÉRIALISME C’est le thème de la prochaine conférence du Cercle Léon Trotsky qui aura lieu le samedi 25 novembre, à 15h00, Salle de la Mutualité, 24 rue Saint-Victor, Paris 5e. Pour nous joindre : Participation aux frais : 3 euros.

vendredi 10 novembre 2023

les ouvriers du ménage d'ABh en lutte.

 



Ce vendredi 10 novembre, une vingtaine de travailleurs de la société de nettoyage IDF Net Service, prestataire du bailleur social Argenteuil Bezons Habitat, ont manifesté devant le siège d’ABH, pour protester contre leur licenciement. 

En effet, la société qui les emploie a « perdu » le contrat avec ABH, quand la société qui le récupère refuse le transfert de plus d’une vingtaine de travailleurs sur les 48 qui faisaient le ménage pour ABH, comme les y obligent pourtant les règles dans ce domaine.

Ils sont bien décidés à ne pas se laisser sacrifier et ils ont choisi la lutte collective pour résister aux sales coups des patrons. Ils ont mille fois raison !

Un plan social déguisé ?

 Les travailleurs d’IDF-Net-Service qui ne sont pas repris par la nouvelle société prestataire, soit quasiment la moitié de l’effectif de ceux qui travaillaient pour ABH, reçoivent des lettres de convocation pour un entretien préalable au licenciement. Comme s’il s’agissait d’un licenciement individuel. Quelle blague.

Les directions s’entendent pour maquiller le licenciement collectif de plus de 20 travailleurs, alors que le ménage dans les immeubles est toujours aussi nécessaire. Les travail de ceux d’IDF-Net-Service est utile, il n’y a aucune raison de supprimer leur emploi.


 

Une bonne surprise

 En se regroupant devant le siège du bailleur, Les travailleurs d’IDF Net service ont rencontré plusieurs dizaines de gardiens d’ABH, venus au siège pour affirmer leur refus de payer les charges de leur logement de fonction comme les menaçait leur direction.

La rencontre fut chaleureuse et fut l’occasion d’affirmer que pour se défendre, les travailleurs sont plus forts tous ensemble… d’autant plus que les gardiens voient leur charge de travail augmenter. 

Un encouragement pour les luttes à venir.



lundi 30 octobre 2023

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS - BULLETIN Z.I. Le 30/10/2023

 


SILENCE, ON ASSASSINE UN PEUPLE ! 

À Gaza, depuis trois semaines, l’armée israélienne massacre indistinctement hommes, femmes, enfants, vieillards et malades… Combien sont-ils à avoir perdu la vie ? 8000 ? Combien de disparus sous les décombres, combien d’autres tués faute de soins, par ce blocus impitoyable, et combien de vies brisées par ce carnage ? 

« Chacun attend son tour pour mourir », a témoigné, désespéré, un habitant de Gaza qui a écrit son numéro de téléphone et leur nom sur le corps de ses enfants à même la peau, pour qu’ils puissent être identifiés en cas de bombardement. 

Mais ni Biden, ni Macron, ni aucun autre dirigeant des grandes puissances occidentales ne parleront de barbarie ou de terrorisme. Ces termes sont réservés au Hamas. Le massacre, méthodique de l’armée israélienne, est appelé « guerre ». Et cette guerre est en train de s’intensifier avec des opérations terrestres dans la bande de Gaza. 

Seuls les États-Unis pourraient retenir le bras d’Israël. Ils ne le font pas, parce que, depuis des décennies, l’État d’Israël est leur allié le plus sûr dans la région. Et cela n’a rien à voir avec la nécessité de protéger le peuple juif, victime du plus grand génocide du XXe siècle. C’est, comme toujours, pour des intérêts bien calculés. 

À de multiples reprises, l’État israélien a démontré aux grandes puissances qu’il pouvait relayer leurs intérêts. Armé et financé par les Américains, Israël est ainsi devenu le poste avancé de l’impérialisme, le plus fidèle et le plus fiable dans cette région cruciale pour le pétrole et le commerce. 

Malgré la colonisation, la spoliation et l’oppression des Palestiniens, les États-Unis ont donc systématiquement couvert Israël. La France a suivi, tout en se distinguant par quelques gestes symboliques de compassion vis-à-vis des Palestiniens. 

Alors aujourd'hui, Netanyahou a les mains libres pour mener, comme il dit, « une guerre existentielle, longue et difficile ». Mais qui sait si cette fuite en avant guerrière restera circonscrite à Israël et la bande de Gaza ?

 La Cisjordanie bouillonne. Le Liban, la Jordanie, le Yémen, la Syrie, voire l’Iran, peuvent basculer ou être entraînés dans la guerre à tout moment. Les régimes arabes qui se sont rapprochés d’Israël ces dernières années sont sous la pression de leur population, et même les dictatures les plus féroces peuvent être déstabilisées. Le mur d'incompréhension qui se dressait entre Juifs et Arabes va se trouver renforcé par des dizaines de milliers de cadavres. Après cela, qui osera parler de paix ? 

Quand les armes se tairont, ce sera la paix des cimetières et des prisons pour les Palestiniens, le temps qu’une nouvelle génération de révoltés reprenne le combat. Ce genre de paix-là n’en est une pour personne ! Même pour les Israéliens, ce ne sera pas la paix. Car vivre avec la main sur la gâchette, ce n’est pas vivre en paix. 

Depuis trois quarts de siècle, les dirigeants israéliens assurent aux juifs qu’ils leur garantissent la paix et la sécurité.  On voit aujourd'hui ce qu’il en est ! En 75 ans, le pays a été en guerre de façon quasiment ininterrompue. Tant que les droits des Palestiniens seront bafoués à Gaza, en Cisjordanie, en Israël, comme dans les nombreux camps de réfugiés au Liban, en Syrie ou en Jordanie, les Israéliens ne connaitront pas la sécurité. 

Pour parvenir à la paix, il ne suffira pas que les Palestiniens et les Israéliens se choisissent d’autres dirigeants et qu’ils abandonnent leur politique nationaliste consistant à éliminer le peuple voisin. Il faudra même plus que la reconnaissance du droit des Palestiniens à disposer de leur propre État : il faudra le renversement de l’ordre impérialiste. 

Car celui-ci a non seulement créé et entretenu le chaos dans la région en multipliant des divisions artificielles, mais il condamne les peuples des pays pauvres à la misère, la dépendance et l’exploitation, comme c’est le cas pour la population travailleuse des pays du Moyen-Orient. 

Derrière la cause palestinienne et le droit d’Israël à exister, il y a la cause de tous les travailleurs. Car la lutte contre l’impérialisme, c’est-à-dire contre le capitalisme, est le seul chemin qui permettra aux peuples de vivre réellement ensemble et sur un pied d’égalité au Moyen-Orient et à l’échelle du monde.

 Ceux qui veulent agir pour mettre fin à l’engrenage sanglant ont un rôle à jouer : participer à la construction d’un parti pour renverser les exploiteurs à l’échelle internationale. Un parti capable de réunir travailleurs musulmans, juifs, catholiques, athées… soucieux de lutter contre les divisions créées par le racisme et l’antisémitisme. Un parti défendant l’idéal d’égalité, de fraternité et de paix pour tous les opprimés de la planète. Un parti visant l’édification de la seule société susceptible d’y parvenir : une société socialiste. 


 LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 30/10/2023

 LES VAUTOURS L’usine Ales de Bezons devrait fermer en novembre. Mais est-ce parce que ce qui y était produit n’est plus utile ? Pas du tout . Des déménageurs viendront récupérer ce qui peut l’être pour produire sur d’autres sites du groupe Impala. Quitte même à augmenter la charge de travail de collègues ailleurs. Et, tout cela, uniquement dans le but d’enrichir, une poignée d’actionnaires. Non, cela n’est pas admissible. 

LICENCIEMENTS, MENSONGES Cela fait plusieurs années que le patron du groupe Impala qui a racheté l’usine Alès préparait son coup. Pendant qu’il organisait les transferts pour récupérer, clients, machines, brevets, il assurait aux travailleurs de Bezons que tout allait bien, ce que personne ne pouvait croire. Les méthodes de voyou d’un patron.

 FAUT FAIRE SAUTER LES VERROUS Depuis plusieurs mois, on n’assemble plus beaucoup de verrous, chez Yvel. Pourquoi ? On ne sait pas. La direction en Hollande verrouille les discussions. C’est nous qui produisons, nous voulons savoir !

 ORACLE, NE VOIS TU RIEN VENIR ? Chez Yvel à Bezons, on voit les productions partir. On voit aussi les grandes manœuvres sous prétexte de mise en place de nouvelles méthodes « oracle » mais on ne voit pas les productions revenir. Nous avons tous besoin de notre gagne pain. Il faut répartir le travail entre tous.

 ÉTUDE SALARIALE Selon une étude sur le groupe Elis, 58 % des salariés interrogés ne sont pas contents de leur salaire. Pas de surprise.

 AUCUNE CONFIANCE Chez Tencate, la direction veut modifier les conditions d’attribution de certaines primes, l’ancienneté, le départ en retraite… Elle dit que cela ne changera rien… Mais si cela « ne change rien », alors, pourquoi changer ? 

LA GROSSIÈRE MANŒUVRE DE DARMANIN La loi Immigration sera le « texte le plus ferme avec les mesures les plus dures depuis ces trente dernières années », claironne Darmanin. Il annonce qu’il va expulser tous les étrangers dits « radicalisés », quitte à enfreindre les règlements de la Convention européenne des droits de l’homme. Cette surenchère renforce un climat de suspicion envers les immigrés et elle renforce les racistes et les ennemis des travailleurs. Les travailleurs immigrés font partie de notre classe. Ne nous laissons pas diviser ! 

VRAIE HAUSSE APRÈS DE FAUSSES BAISSES D’après le gouvernement, le chômage est en hausse ce trimestre. Il ne doit plus pouvoir le cacher, tant il a prétendu pendant des années que le chômage baissait. On ne voit pas comment il pourrait en être autrement dans un monde où les capitalistes ruinent des régions entières en fermant des usines, car cela leur rapporte plus. Alors, pour supprimer le chômage, ne comptons pas sur le gouvernement. Il faut imposer de répartir le travail entre tous sans baisser les salaires. 

HARO SUR LES PAUVRES ! Au nom de la « mixité sociale », Borne a annoncé que les ménages les plus précaires ne pourront plus accéder au logement social dans les quartiers dits prioritaires, les quartiers populaires des villes de banlieue. Où vont-ils pouvoir se loger, quand les logements sociaux manquent partout et que nombre de communes aisées n’en construisent pas ? Elle prétend venir en aide aux quartiers populaires, mais elle fait la guerre aux pauvres. 

PLANÈTE SANS VISA Selon l’ONU, 114 millions de personnes dans le monde ont été contraints de quitter leur foyer pour fuir guerres, violences et persécutions. La moitié ont été obligés de quitter leur pays, et un tiers viennent de trois pays, l’Afghanistan, la Syrie et l’Ukraine. C’est aussi bien sûr la pauvreté et les conséquences du réchauffement climatique qui transforment un nombre croissant d’êtres humains en exilés. Ces chiffres reflètent la réalité d’une planète capitaliste plus en plus invivable et rendent d’autant plus ignobles les politiques anti-migrants mises en place partout dans le monde.

mardi 17 octobre 2023

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS - BULLETIN Z.I. Le 17/10/2023


 À GAZA, LA BARBARIE ENGENDRÉE PAR LA DOMINATION DES GRANDES PUISSANCES

Après les atrocités commises par le Hamas, Israël fait régner la terreur sur Gaza, au vu et au su du monde entier et, même, avec la bénédiction des puissances impérialistes, dont la France. Privés d’électricité, de nourriture et d’eau, plus d’un million de Palestiniens sont sommés de fuir la ville vers le sud de Gaza sous un tapis de bombes qui a déjà fait 2700 morts dont 700 enfants. Pour aller où et vivre comment ? Personne ne le sait. La bande de Gaza était une prison à ciel ouvert, elle est en train de devenir un cimetière.

Les peuples palestinien et israélien vont payer ce nouveau bain de sang durant de longues années. Mais c’est une tragédie dans laquelle les puissances impérialistes les ont plongés.

La guerre entre Israël et la Palestine n’est pas née de haines ancestrales, ni d’un conflit religieux. Derrière elle, comme derrière la guerre en Ukraine, il y a les intérêts, les calculs et les rivalités des grandes puissances.

Pour comprendre ce drame, il faut remonter à la Première Guerre mondiale, quand la France et la Grande-Bretagne se partageaient le Proche-Orient, alors partie de l’Empire ottoman.

En 1917, la Grande-Bretagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Balfour, promettait aux organisations sionistes la création d'un foyer national juif en Palestine. Parallèlement, elle s’engageait auprès des Arabes pour créer, après-guerre, un vaste royaume arabe incluant la Palestine. La Palestine devenait ainsi une terre deux fois promise ! Et ce n’était pas pour faire vivre les deux peuples en bonne entente, c’était pour les utiliser, l’un contre l’autre, comme les puissances européennes le firent dans tant de colonies.

Comble de cynisme, à partir de 1939, les dirigeants britanniques fermèrent les portes aux Juifs persécutés dans toute l’Europe puis à ceux qui avaient survécu à l’extermination nazie. Il s’agissait, cette fois, de s’attacher les faveurs des Arabes.

En 1948, les États-Unis, désormais maîtres du monde, reconnaissaient la création d’Israël contre la volonté des États arabes voisins. Les Palestiniens étaient chassés en masse, transformés en réfugiés à vie dans des camps surpeuplés ou en citoyens de seconde zone en Israël.

Les États-Unis comprirent tout l’intérêt qu’ils pouvaient retirer de l’existence d’un État tel qu’Israël dans cette région riche en pétrole, mais aussi traversée par de profondes inégalités et une grande misère. Ils firent donc d’Israël leur allié et premier défenseur dans la région.

Les puissances impérialistes n’agirent ni par humanité ni en reconnaissance du génocide, comme elles le prétendent aujourd'hui. Elles le firent par amour du pétrole et du commerce.

Depuis lors, les puissances impérialistes ont systématiquement couvert la politique d’oppression, de spoliation et de terreur de l’État d’Israël contre le peuple palestinien. Elles continuent aujourd'hui en soutenant la vengeance sanglante de l’armée israélienne sur les civils de Gaza.

C’est derrière cette politique révoltante que Macron nous appelle à l’unité nationale. Il faut refuser de marcher. Le Hamas a commis des monstruosités, mais ce n’est pas une raison pour soutenir celles, perpétrées à plus grande échelle, par l’État d’Israël avec la complicité de nos propres dirigeants. C’est précisément cette politique de terreur qui permet au Hamas de recruter.

Les gouvernants des grandes puissances mettent de l’huile sur le feu partout, au Moyen-Orient, en Ukraine, en Asie. Ils nous entraînent dans une évolution guerrière catastrophique.

Le nouvel attentat meurtrier contre un professeur à Arras en est un terrible contre-coup. Là encore, le gouvernement nous appelle à défendre « nos valeurs », alors que toute sa politique consiste à épouser les postures d’extrême droite, à stigmatiser les musulmans et les travailleurs immigrés.

Les travailleurs de France, de Palestine, d’Israël, du monde arabe comme d’Afrique, sont entrainés par leurs dirigeants respectifs dans une impasse économique, sociale et guerrière.

Du fait des migrations et de l’interdépendance économique créée par le capitalisme, jamais les peuples du monde n’ont été aussi intimement liés. Mais la politique de la classe dominante, qui consiste à diviser pour régner, creuse des fossés de haine et de sang entre peuples voisins, voire entre travailleurs d’un même pays.

Cette politique conduit à la catastrophe. L’appel de Karl Marx, « Prolétaires de tous les pays unissons-nous ! », doit être relayé par tous les travailleurs conscients.

Unissons-nous pour renverser la grande bourgeoisie et prendre la société en main à l’échelle de la planète. C’est le seul moyen de parvenir à une société réellement humaine, débarrassée de l’exploitation, de la misère, de la guerre et de ses atrocités. .

Nathalie Arthaud

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 16/10/2023

CHRONOPOST

La direction d’Alès croyait n’avoir que des petites enveloppes pour accompagner son plan de licenciement. Mais après deux jours de grève, elle a fini par trouver des enveloppes plus grandes. Comme quoi la lutte rend bien des choses possibles... ça donne envie de continuer.

UNIS

Pendant ces deux jours de mobilisation ; on a appris à agir ensemble, on a pu afficher sur les grilles ce que l’on pensait de ce patron voyou et montrer notre colère. Même le directeur a préféré partir de l’usine sans sa voiture plutôt que d’avoir à déplacer nos pancartes. Ensemble on est plus forts !

ÇA PASSE TOUJOURS PAS

La direction a beau changer la taille des enveloppes, on est encore loin du compte. Le groupe Impala est plein aux as. Vraiment aucune raison de se laisser condamner au chômage.

PAS D’ACCORD

la direction semble se réjouir d’avoir trouvé des représentants syndicaux pour signer son prétendu « Plan de Sauvegarde de l’Emploi ». Mais nous on ne perd pas de vue que les licenciements, on n’en veut pas et que cette signature n’engage que ceux qui signent.

PRIX, SALAIRES, CONVENTIONS...

Métallurgie, textile, le patronat prend le prétexte de nouvelle conventions collectives pour tirer les salaires vers le bas. Pourtant, à chaque passage en caisse, les prix nous rappellent qu’il faut augmenter les salaires. Il faudra plus que des discussions pour obliger les patrons à le faire.

CONFÉRENCE SOCIALE, CINÉMA TOTAL

Alors qu’il manque au moins 400 ou 500 euros sur la fiche de paie pour tous les travailleurs et que les salaires d’embauche sont souvent inférieurs au smic, le gouvernement a réuni les syndicats et le patronat pour discuter des salaires. Discuter et c’est tout, puisque Borne a déjà prévenu qu’elle ne ferait rien pour « contraindre » les entreprises. Pour noyer le poisson, elle a juste annoncé la création d’un « Haut Conseil des rémunérations », qui ne servira à rien. Pour obliger le patronat à prendre sur ses profits pour augmenter nos salaires, ne comptons donc que sur nous-mêmes.

UN MORT AU TRAVAIL

En déchargeant un camion pour le magasin Décathlon du quartier de La Madeleine à Paris, un travailleur intérimaire a trouvé la mort. Depuis des jours, les syndicats avaient alerté sur les dangers encourus par les travailleurs au moment du réassortiment du magasin, parce qu’il faut aller vite et que le déchargement se fait au contact de la circulation routière. Le Décathlon de la Madeleine, dans un quartier très touristique de la capitale, est celui qui rapporte le plus à la famille Mulliez. Ce travailleur a été tué par un chariot élévateur, mais en fait c’est la course au profit qui est coupable.

ON NE VEUT PAS SE TAIRE

Après une campagne politico-médiatique visant à présenter ceux qui dénoncent la politique d’Israël comme des soutiens du terrorisme, le gouvernement a interdit toutes les manifestations de solidarité avec les Palestiniens sous prétexte d’éviter des violences. En fait, il veut forcer la population à s’aligner derrière lui et son soutien au terrorisme d’État d’Israël.  Ne nous laissons pas bâillonner !

LA GUERRE AUX MISÉREUX OU LA GUERRE À LA MISÈRE ?

Sous prétexte de limiter le nombre de campements, la Préfecture de police de Paris a interdit pendant un mois les distributions alimentaires dans des quartiers populaires du nord-est de la capitale où des sans-abri survivent grâce aux distributions alimentaires. Faire la chasse aux miséreux dans Paris à moins d’un an des Jeux olympiques, voilà un objectif digne de la police française selon ses donneurs d’ordres !


Pour nous joindre : lutte.ouvriere.bezons@gmail.com

dimanche 15 octobre 2023

Alès groupe industrie : grève contre les licenciements

Jeudi 12 et vendredi 13 octobre, la grande majorité des 67 travailleuses et travailleurs de l’usine Alès de Bezons se sont mis en grève pour protester contre la fermeture de leur entreprise et leur licenciement.

 


Alés n’est pas une petite entreprise en difficulté. Elle a comptée jusqu’à 450 salariés. L’usine de Bezons a été rachetée par le groupe financier Impala, au capital de 2,8 milliards d’euros dont le propriétaire Jacques Veyrat a été classé par le magasine Challenge 45eme fortune de France.

Ce groupe a récupéré ce qu’il pouvait lors du redressement de l’entreprise : les productions, les clients… et maintenant qu’il fait produire ailleurs les marques rentables d’Alès, il manœuvre pour se débarrasser des 69 derniers travailleurs de Bezons.

Pour tenter de rendre acceptable ce qui ne l’est pas, la direction fait miroiter des embauches dans d’autres entreprises du groupe qui ne concerneront sans doute qu’une minorité de travailleurs. Beaucoup ont laissé leur santé au travail dans l’entreprise et n’ont aucune garantie d’être réembauchés. La direction s’en sert pour appeler au calme ceux qui ne veulent pas laisser passer ce sale coup sans réagir. 

C’est le montant ridicule de l’indemnité de licenciement qui a décidé tout le monde a quitter son poste de travail pour se réunir à l’entrée de l’usine et dire ce qu’ils pensaient des méthodes de voyou de ce financier.


mardi 3 octobre 2023

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS - BULLETIN Z.I. Le 03/10/2023

 


HAUSSE DES PRIX : LES MINISTRES S’AGITENT, LES CAPITALISTES DÉCIDENT

« On ne reviendra pas aux prix d’avant », a reconnu Bruno Le Maire alors que l’inflation se maintient officiellement à 5 % par an.

Le carburant frise les 2 euros le litre. Les prix de l’alimentaire ont pris 20 % en deux ans. Ceux qui se sont saignés pour acheter leur logement voient leur taxe foncière exploser. Chaque passage au supermarché, chaque plein à la pompe, chaque facture deviennent sources d’angoisse.

Mois après mois, de nouvelles fractions de travailleurs sous-payés, de chômeurs mal indemnisés, de jeunes sans revenu ou de retraités aux petites pensions, sont poussés vers la pauvreté. Le cri d’alarme lancé par le président des Restos du cœur vaut mieux que toutes les statistiques : en France, des millions de personnes ne pourraient manger à leur faim sans les associations caritatives.

Borne et Le Maire prétendent combattre l’inflation. Mais, s’ils savent brandir le gros bâton pour obliger les titulaires du RSA à travailler 15 heures par semaine contre une aumône de 600 euros par mois, ils refusent d’imposer quoi que ce soit aux capitalistes.

La proposition avortée d’Elisabeth Borne d’autoriser la  vente à perte du carburant est une leçon de choses. La mesure à peine annoncée, les patrons de la grande distribution l’ont sèchement rejetée. Vendre à prix coûtant pour se faire de la pub, pas de soucis ; vendre à perte, c’est niet !

Le gouvernement annonce-t-il une taxe sur les richissimes sociétés d’autoroutes ? En moins d’une demi-heure, les patrons de Vinci, Eiffage et autres concessionnaires privés répondent qu’ils la répercuteront sur les automobilistes !

Les ministres s’agitent, mais ce sont les capitalistes qui décident. Ce sont eux qui fixent leurs prix dans le secret des affaires. L’inflation n’est pas un phénomène mystérieux. Elle résulte de la guerre entre capitalistes pour accaparer la plus grande part de profits. Les plus puissants, dans l'énergie ou le transport maritime, ont augmenté leurs prix. Chaque événement, pandémie, guerre, sécheresse, bouscule les rapports de force entre eux et sert de prétexte pour augmenter les prix. À chaque étape, industriels, distributeurs ou spéculateurs répercutent ces hausses en ajoutant leur propre marge. Au bout de la chaîne, les classes populaires sont saignées.

Le prix du carburant s’envole parce que les raffineurs ont multiplié leur marge par dix depuis 2021. Et le gouvernement en est encore à se demander s’ils ne feraient pas des « super marges » ! Du côté de l’alimentaire, industriels et grande distribution s’accusent mutuellement d’avoir augmenté leurs prix. Ils parlent en connaisseurs car ils l’ont tous fait et sont tous des profiteurs !

Sous l’Ancien régime, les rois créaient de nouveaux impôts pour améliorer leur train de vie. Aujourd’hui, les capitalistes s’octroient de superbes marges que nous payons au quotidien. Ces rois des temps modernes sont des parasites et des irresponsables. Leur avidité est en train de détraquer tout le système et de compromettre leurs propres affaires.

Les prix flambent et les salaires sont bloqués, ce qui diminue la consommation. La hausse des taux d’intérêts imposée par les banques centrales renchérit les emprunts, et il devient impossible d’acheter un logement ou une voiture.

Des petites entreprises font faillite faute de pouvoir renouveler un crédit. L’immobilier plonge dans la crise et la récession menace. Mais les rois du pétrole ou du luxe s’en fichent. La production peut s’effondrer, des millions de travailleurs dépendre de l’aide alimentaire ou se retrouver à la rue, ces gens là continueront de sillonner la planète dans leurs jets privés, de se payer des bouteilles à 3000 euros et de racheter leurs concurrents à coup de milliards.

Comble du cynisme, les industriels français se réjouissent d’avoir gagné en compétitivité parce que les salaires ont augmenté moins vite en France que chez leurs concurrents chinois, américains ou allemands. On ne saurait mieux dire que les profits des capitalistes sont réalisés en volant les travailleurs !

Aux États-Unis, les travailleurs de l’automobile font grève pour des augmentations de salaires. Là-bas comme ici, la seule façon de ne pas tomber dans la pauvreté ou la déchéance, c’est d’imposer que les salaires rattrapent les 400 ou 500 euros perdus ces dernières années. Tous les salaires, toutes les pensions et les allocations doivent être indexés en temps réel sur la hausse des prix !

Ces mesures ne sortiront pas du dialogue social. Pour les imposer, la seule classe utile dans la société, celle qui produit tout, celle des travailleurs, doit menacer la machine à profits des capitalistes. 

Nathalie Arthaud


LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 02/10/2023

BAS LES MASQUES 

Non seulement la direction d’Alès veut licencier 67 personnes pour que le groupe Impala gagne davantage d’argent mais elle voudrait que cela se fasse en silence. De quoi a-t-elle peur ? Que derrière les masques de beauté on voit le vrai visage de son propriétaire Jacques Veyrat ? Qu’elle se rassure, on sait déjà qu’on a affaire à un patron voyou.

NI VU NI CONNU

Ce week-end certains automobilistes ont pu voir des banderoles « non aux licenciements », « Veyrat pourquoi tu fermes ? » accrochées sur les grilles de l’usine Alès. La direction s’est empressée de les faire disparaître... peu de chance que cela suffise à faire taire la résistance de salariés en colère.

SERIAL ENTREPRENEUR OU SERIAL KILLER

La fortune de Jacques Veyrat, patron d’Impala s’élevait au 30 juin 2023 à 2,8 milliards d’euros. Il n’en avait pas assez puisque quelques jours après, il faisait annoncer la fermeture d’Alès pour gagner davantage. Si on se partageait sa fortune, ça nous ferait environ 41 millions chacun. Le boulot c’est nous qui le faisons. On doit partager le gâteau pas les miettes.

CPF : C’est Pas de sa Faute ?

Non seulement le plan de reclassement d’Alès est bidon mais en plus, les licenciés devraient financer eux-mêmes une partie de leur formation en prenant sur le CPF. Hors de question ! S’ils veulent nous virer, qu’ils nous payent jusqu’à la retraite.

ACTION-RÉACTION

Chez Alès, la seule chose qu’on sait c’est que la direction veut nous licencier. Le stock de matière première est tellement bas que ça sent l’accélération du plan. Et on nous dit de rester calme... Aucune raison d’attendre : résistons et entrons en action.

ENCORE DES LICENCIEMENTS ?

Depuis quelques temps, la direction d’Yvel se débarrasse des intérimaires. Ils sont tellement indispensables qu’elle finira par en rappeler. Alors, pourquoi ne pas les garder ?

POT DE DÉPART

Les départs en retraite continuent à ne pas être remplacés chez Yvel. Mais le travail ne part pas avec le retraité. Ce n’est plus la peine de le faire ? 

PLEIN LES POCHES...

Le groupe Elis « améliore sa profitabilité et ses équilibres financiers » dit la presse économique de septembre... En clair ; c’est grâce à notre travail, on veut en voir la couleur !

PLEIN LE DOS

Elis se vante d’avoir connu « un niveau record de signatures de nouveaux contrats en vêtements professionnels ». On savait qu’on courait mais on ne savait pas que c’était pour les Jeux Olympiques du linge sale.

RSA : UNE ATTAQUE CONTRE TOUS LES TRAVAILLEURS

Le gouvernement a fait adopter un article de loi pour obliger les allocataires du RSA à travailler 15 heures par semaine, sous peine de perdre leur allocation. Sous-entendant que les bénéficiaires du RSA sont des assistés refusant de travailler, cette mesure vise à dresser les travailleurs contre plus pauvres qu’eux.

Les vrais assistés, ce sont les patrons qui touchent des subventions sans condition. Eux ne sont pas attaqués par l’État, mais au contraire bien protégés.

VENEZ ÉCOUTER NATHALIE ARTHAUD ET JEAN-PIERRE MERCIER

Samedi 7 octobre à 15h ; Pour une Réunion publique sur le thème: Guerre, inflation, crise climatique... Renverser le capitalisme ! 

Théâtre de la Mutualité, 24 rue St-Victor, Paris 5ème arrondissement 

Metro Maubert mutualité

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