Mercredi matin, dans une
cinquantaine de maisons de retraite du groupe Korian des débrayages
ont eu lieu. A Bezons, une grande partie du personnel a cessé le
travail et manifesté devant l'ancien établissement des Parentelles, qui
avait d'abord été racheté par le groupe Médica, puis comme tout
le groupe, par le Groupe Korian, premier du secteur. Auxiliaires de
vie, aides-soignantes, infirmière ou agents d'entretien, ils
réclament une augmentation de salaire et de meilleures conditions de
travail.
Le groupe Korian est côté en
bourse, il emploie 40 000 salariés dans plusieurs pays européens.
Il annonce des bénéfices en hausse de 116%, et des dividendes qui
ont plus que doublé, pour dépasser les 29 millions d'euros. Avant
d'être des spécialistes de « l'accueil des seniors » ou
« du bien vieillir », ce groupe est d'abord une bonne
affaire pour des spécialistes des bons placements. Korian a racheté
ses concurrents et de nombreux établissements, pour "augmenter
son chiffre d'affaire de 20% par an depuis 2005". « L'explosion
démographique des seniors est une opportunité économique et
sociale » comme l'explique le groupe. Ce doit être ça "la santé privée" : être aux petits soins pour les actionnaires.
Comme si cela ne suffisait pas
l’État aide encore l'entreprise en lui reversant un crédit
d'impôt de 6 millions d'euros au titre de la « compétitivité
et l'emploi ».
Les travailleurs préfèrent crier dans dans leur slogan
« rentabilité où est l'humanité » ! Ils ont raison de réclamer leur
dû, personne ne le fera à leur place.
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