Vœu présenté par Lutte ouvrière contre les expulsions locative qui a été adopté par le conseil municipal, moins les voix de la droite et du centre.
La trêve hivernale,
qui empêchait les expulsions de leur logement, des locataires
menacés de l'être, vient de se terminer, il y a quelques jours. Des
associations, des syndicats ont manifesté, samedi 1er avril, pour
protester contre cela.
A Bezons, comme dans
la plupart des communes populaires, des familles sont menacées par
ces expulsions. C'est une des conséquences de la crise du logement.
D'après le dernier
rapport de la fondation Abbé-Pierre, dans le pays, près de 12
millions de personnes ont des salaires insuffisants pour se loger
correctement, pour payer le minimum de chauffage ou la taxe
d’habitation, condamnées à vivre dans des logements trop petits
ou dégradés, se retrouvant sous la menace d’une expulsion. En
plus, Il faut ajouter de l’ordre de 4 millions de personnes sans
abri, mal logées ou sans logement personnel. Selon la fondation :
au total, plus de 15 millions de personnes seraient victimes de la
crise du logement, soit une bonne partie des classes populaires.
Pour faire face à ce
problème, qui dépasse largement notre ville, et bien sûr, les
possibilités de notre ville : il faudrait des mesures radicales.
La construction de
logements doit devenir une priorité dans les dépenses de l’État.
Il faudrait au moins un million de nouveaux logements par an, sans
compter ceux qui devraient être réhabilités chaque année. Et à
ce titre, il est insupportable de savoir qu'il y a des travailleurs
du bâtiment au chômage, au regard des besoins de logements à
construire.
Mais en attendant,
parce que se loger devrait être, comme se soigner, un droit
élémentaire et pour répondre à l’urgence de la situation, il
faut commencer par interdire les expulsions, mettre en place un
moratoire sur les dettes des locataires et des petits propriétaires
étranglés par les traites.
Le conseil
municipal de Bezons, comme celui de biens d'autres communes qui l'ont
déjà fait, soucieux de s'associer à tous ceux qui se battent sur
cette question du logement, décrète qu'il n'est pas possible, sur
le territoire de la commune, d'expulser quelqu'un de son logement
sans solution de relogement.
Considérant
que se loger, comme se soigner est un droit élémentaire.
Considérant
que la situation catastrophique provoquée par la pénurie de
logements décents dans le pays nécessite des mesures d'urgences
pour éviter que personne ne soient condamnés à vivre dans la rue.
Le conseil
municipal décide de prolonger la« trêve hivernale » en
décrétant que les expulsions locatives sont interdites jusqu'à
nouvel ordre sur le territoire de la commune de Bezons et proposera
aux communes de l'agglomération des boucles de seine d'imiter cette
décision..
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire