J'ai voté contre et je m'en suis expliqué.
Depuis quelques
temps, les constructions se multiplient en ville. Ce n’est pas cela
qui m’inquiète mais les projets d’urbanismes restent tributaires
de l’évolution sociale.
Et de ce côté,
nous pouvons vérifier tous les jours que les choses ne s’arrangent
pas. Le chômage augmente, 80 % des embauches sont en intérim
ou à temps partiel. Quand au services rendus à la population, ils se
dégradent. Bien souvent il se réduisent comme peau de chagrin. Et
quand ils ne se réduisent pas, ils n’augmentent pas en quantité
suffisante.
On a vu, il y a peu
les travailleurs des EpHad dénoncer le manque de personnel et la
maltraitance que cela pouvait entraîner.
La situation n’est
pas mieux ni dans les hôpitaux, ni dans les écoles.
Et par exemple,
l’année prochaine le lycée de Bezons fonctionnera avec plus
d’élèves mais pas plus de moyen pour les accueillir. Et le
collège Wallon prévu à l’origine pour accueillir 400 élèves,
en reçoit presque 700 aujourd’hui. Et Il y a peu, les enseignants
chantaient devant la sous-préfecture d’Argenteuil, sur l’air des
sardines de Sebastien, « ah qu’est ce qu’on est serré au
fond de cette classe. ».
Dans tous les
services public, c’est la pénurie. Les pompiers s’inquiètent de
leur faible nombre. Et l’épisode neigeux des ces derniers jours ou
celui des inondations auparavant en sont des illustrations
supplémentaires. Là encore la situation a été aggravée par le
manque d’investissements, d’équipements et surtout de personnels
pour les faire fonctionner.
La municipalité
n’est pas responsable de cette situation, mais la vie des
travailleurs de Bezons, comme ailleurs est affectée par ces
restrictions.
Bezons propose de
nombreux services, c’est vrai et c’est tant mieux. Mais pour
autant, le manque se fait ressentir ici aussi dans de nombreux
domaines.
La situation dans
les écoles primaires, n’est pas à Bezons celle d’Argenteuil,
mais cela pourrait changer assez vite.
La ville propose des
places en crèche pour 200 enfants. C’est bien. Mais les programmes
de constructions de logements sur la ville se comptent en dizaines.
d’ici 2020 il est prévu 3000 nouveaux logements et sans doute
autant de familles. Ce chiffre est a rapprocher des "200 berceaux" des
crèches. Nous sommes loin du compte. On peut faire le même calcul
pour beaucoup de services.
Alors, il y a bien
sûr un nouveau stade, mais deux ont été détruits. Le service
jeunesse a connu ses moyens réduits et n’offre quand même pas
grand-chose aux jeunes. Et alors que les équipements manquent pour
la population tout le monde peut voir les bureaux vide au pont de
Bezons.
La semaine dernière
500 personnes, enseignants, agents, ou parents, dont quelques
dizaines de Bezons ont manifesté à Argenteuil pour dénoncer les
restrictions qui empêchent les écoles de fonctionner correctement.
Une maman, lors des prises de paroles, déclarait : « pourquoi
ne pas obliger les société du BTP à participer à la construction
d’école quand ils construisent des immeubles » et
effectivement, ce serait du bon sens élémentaire que les profits
réalisés dans ce domaine profitent aussi à la collectivité.
Les restriction ne
sont pas nouvelles, mais justement, elles ne cessent jamais. Il n’y
a que la révolte et la mobilisation de la population laborieuse qui
pourraient s’opposer à la rapacité des classes riches et y mettre
fin.
Les restrictions
budgétaires ne sont pas non plus le fait de la municipalité. C’est
vrai, la municipalité gère la pénurie. Mais ce pourrait-être
aussi le rôle d’une municipalité ouvrière comme la notre que de
renforcer le camps de ceux qui veulent combattre cette société
d’injustice.
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