samedi 17 février 2018

Sur le débat d'orientation budgétaire


J'ai voté contre et je m'en suis expliqué.
Depuis quelques temps, les constructions se multiplient en ville. Ce n’est pas cela qui m’inquiète mais les projets d’urbanismes restent tributaires de l’évolution sociale.
Et de ce côté, nous pouvons vérifier tous les jours que les choses ne s’arrangent pas. Le chômage augmente, 80 % des embauches sont en intérim ou à temps partiel. Quand au services rendus à la population, ils se dégradent. Bien souvent il se réduisent comme peau de chagrin. Et quand ils ne se réduisent pas, ils n’augmentent pas en quantité suffisante.
On a vu, il y a peu les travailleurs des EpHad dénoncer le manque de personnel et la maltraitance que cela pouvait entraîner.
La situation n’est pas mieux ni dans les hôpitaux, ni dans les écoles.
Et par exemple, l’année prochaine le lycée de Bezons fonctionnera avec plus d’élèves mais pas plus de moyen pour les accueillir. Et le collège Wallon prévu à l’origine pour accueillir 400 élèves, en reçoit presque 700 aujourd’hui. Et Il y a peu, les enseignants chantaient devant la sous-préfecture d’Argenteuil, sur l’air des sardines de Sebastien, « ah qu’est ce qu’on est serré au fond de cette classe. ».
Dans tous les services public, c’est la pénurie. Les pompiers s’inquiètent de leur faible nombre. Et l’épisode neigeux des ces derniers jours ou celui des inondations auparavant en sont des illustrations supplémentaires. Là encore la situation a été aggravée par le manque d’investissements, d’équipements et surtout de personnels pour les faire fonctionner.
La municipalité n’est pas responsable de cette situation, mais la vie des travailleurs de Bezons, comme ailleurs est affectée par ces restrictions.
Bezons propose de nombreux services, c’est vrai et c’est tant mieux. Mais pour autant, le manque se fait ressentir ici aussi dans de nombreux domaines.
La situation dans les écoles primaires, n’est pas à Bezons celle d’Argenteuil, mais cela pourrait changer assez vite.
La ville propose des places en crèche pour 200 enfants. C’est bien. Mais les programmes de constructions de logements sur la ville se comptent en dizaines. d’ici 2020 il est prévu 3000 nouveaux logements et sans doute autant de familles. Ce chiffre est a rapprocher des "200 berceaux" des crèches. Nous sommes loin du compte. On peut faire le même calcul pour beaucoup de services.
Alors, il y a bien sûr un nouveau stade, mais deux ont été détruits. Le service jeunesse a connu ses moyens réduits et n’offre quand même pas grand-chose aux jeunes. Et alors que les équipements manquent pour la population tout le monde peut voir les bureaux vide au pont de Bezons.
La semaine dernière 500 personnes, enseignants, agents, ou parents, dont quelques dizaines de Bezons ont manifesté à Argenteuil pour dénoncer les restrictions qui empêchent les écoles de fonctionner correctement. Une maman, lors des prises de paroles, déclarait : « pourquoi ne pas obliger les société du BTP à participer à la construction d’école quand ils construisent des immeubles » et effectivement, ce serait du bon sens élémentaire que les profits réalisés dans ce domaine profitent aussi à la collectivité.
Les restriction ne sont pas nouvelles, mais justement, elles ne cessent jamais. Il n’y a que la révolte et la mobilisation de la population laborieuse qui pourraient s’opposer à la rapacité des classes riches et y mettre fin.
Les restrictions budgétaires ne sont pas non plus le fait de la municipalité. C’est vrai, la municipalité gère la pénurie. Mais ce pourrait-être aussi le rôle d’une municipalité ouvrière comme la notre que de renforcer le camps de ceux qui veulent combattre cette société d’injustice.

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